Le LPA André Provots et l’artiste Blandine Brière (blandinebriere.blogspot.com), artiste plasticienne qui vit à Nantes (diplômée de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris), ont organisé un atelier nommé « Voix tracées » au Lycée Agricole de Brette-les-Pins à l’automne dernier. Cette action a duré 3 semaines réparties sur octobre, novembre et décembre 2021 avec l’aide financière du Ministère de l’Agriculture, Ministère de la culture, de la Région Pays de la Loire et du réseau AR’TUR (ainsi que la participation de l’Opéra de Nantes-Angers), ainsi que le LPA André Provots.

Septembre 2021 – Présentation du projet ; Voix tracées.

Les premiers mots pour définir l’opéra ; « orchestre », « ennuyant », « pour les vieux », « fort », « long ». La première idée du projet. Ils étaient tous unanimes : « Non, on ne chantera pas !».

Semaine 1. Jour 1. VPA circonspect…

Une artiste plasticienne ingénieur son ?

Premier temps de la journée, Blandine BRIERE nous a présenté sa formation, son métier, puis son exposition à Laval. Blandine nous a expliqué le vocabulaire, tel que protéodie, bioacoustique, géo phonie, anthropophonie, biophonie. Puis, elle nous a dévoilé la semaine.

Notre fil rouge : la voix.

Un après-midi peu ordinaire ;

L’impressionnant, le captivant ténor Vincent Karche
« Tout se vit dans la forêt de Brette-les-Pins !»

Vincent nous a proposé une immersion sensorielle dans la forêt. Le charisme de Vincent a subjugué les jeunes. Il a présenté sa formation, son parcours, ses faiblesses, ses atouts, son questionnement sur le sens de sa vie, …

L’impressionnant, le captivant ténor Vincent Karche« Tout se vit dans la forêt de Brette-les-Pins !»

Selon Vincent, nous pouvons chanter partout, même au milieu d’une forêt. Les premiers sons ont surgi. A la demande des élèves, Vincent a chanté un extrait de la flûte enchantée en italien ! Nous avons commencé à ressentir le bienfait de la fréquentation des arbres, la bienveillance du milieu. Puis, nous avons chanté avec lui !

Selon Vincent, nous pouvons chanter partout, même au milieu d’une forêt. Les premiers sons ont surgi. A la demande des élèves, Vincent a chanté un extrait de la flûte enchantée en italien ! Nous avons commencé à ressentir le bienfait de la fréquentation des arbres, la bienveillance du milieu. Puis, nous avons chanté avec lui !

Ensuite nous avons marché, pour nous arrêter devant un châtaignier, nous l’avons observé. Ce châtaignier a été coupé et maintenant il renait de sa souche. Vincent a fait le lien avec notre vie ; « nous devons apprendre à transformer les épreuves, les accueillir avec bienveillance » et rebondir. Devant ce châtaignier, Vincent nous a demandé de nous reconnecter avec nos « racines », rechercher nos appuis, nous avons respiré et nous nous sommes présentés par un son.

Ensuite nous avons marché, pour nous arrêter devant un douglas. Nous nous sommes connecté avec la matière ; nous avons frotté ses aiguilles. En respirant l’odeur de ses aiguilles, nous avons dit nos prénoms

Nous avons repris notre randonnée, pour nous retrouver au milieu de cinq grands chênes. Vincent avait préparé une infusion avec une branche de Douglas, que nous avons dégusté lors de cette pause gourmande !

Ensuite nous avons marché, pour nous arrêter devant un douglas. Nous nous sommes connecté avec la matière ; nous avons frotté ses aiguilles. En respirant l’odeur de ses aiguilles, nous avons dit nos prénoms. Nous avons repris notre randonnée, pour nous retrouver au milieu de cinq grands chênes. Vincent avait préparé une infusion avec une branche de Douglas, que nous avons dégusté lors de cette pause gourmande !

Ensuite nous avons marché, pour nous arrêter écouter Vincent chanté, en français, un extrait de Carmen.

Nous avons repris notre randonnée, vers la rencontre d’un charme, d’un hêtre, un thuya, un sapin et un immense douglas !

Nous l’avons observé, touché, serré. Il nous a donné l’inspiration d’une création éphémère. Après avoir cité des mots, Nous avons créé des phrases création éphémère d’un chant, autour d’un douglas ;

« La chaleur du soleil touche le vert de l’arbre,

Nos lymphocytes en sont stimulés

La nature nous donne de la liberté »



Tous ensemble, nous avons mimé et chanté notre création éphémère !

L’avis de Jason ; « Le lundi a été une journée pleine de découvertes. On est allé en forêt et Vincent nous a fait découvrir la forêt, les arbres, la vie. Et, on a fait également de l’opéra avec lui. C’était un après-midi où on se sentait libre, petit et on était moins enfermé ».

Semaine 1. Jour 2.

La prise de son. Notre classe s’est transformé en studio d’enregistrement. Blandine avait préparé une bande son de la veille. Nous avons écouté.

Les mots du jour,

retrouver son chemin, flûte enchantée, vocalise, ressentir, appui,

ancrer, respiration, résonnance, frottement, opéra, vibration.

Nous sommes partis dans la forêt, pour une prise de son, en enchainant des vibrations, nos prénoms, une performance du corps, des mots et des phrases, pour finir, par les sons de la forêt.

A la manière de Fabrice Hyber, nous avons imaginé une partition dessinée !

Intervention d’Emilie Le Guellaut du FRAC des Pays-de-la-Loire

Emilie a commencé par se présenter, puis présenter le FRAC.

Le FRAC possède une œuvre de Mikhail Karikis. Dans Children of Unquiet, l’artiste a collaboré avec un groupe d’enfants dans la vallée du Diable (Italie), vallée abandonnée par ses habitants, conséquence de l’automatisation des usines. Les enfants sont revenus, ils occupent le site en apportant de la couleur, ils lisent, jouent, dansent, chantent. Cette œuvre propose une performance sonore.

Nous avons visionné l’œuvre puis Emilie nous a guidé dans son analyse des contrastes (silence/bruit, couleur/gris). Le son occupe une place importante. Le but était de rejouer les sons de la vie, par des vibrations. Les enfants représentent l’avenir, l’écoute de cette performance est aussi un moyen de « donner la parole à ceux que l’on n’entend pas ». Selon Jason ; « pas besoin des mots pour dire un message ! ».

Semaine 1. Jour 3.

Premier bilan de notre prestation.

Laurine : « Ce matin, nous avons écouté l’enregistrement des bruits de la nature et de notre corps que nous avons créé le mardi dans la forêt. Après avoir écouté, on a tous dit si on aime ou pas. Moi, j’ai beaucoup aimé car les voix étaient à une place qui était super et on pouvait distinguer tous les bruits de chacun.»

Retour dans la forêt.

Notre transformation en ingénieur du son. Maelys ; « Blandine nous a montré comment utiliser et enregistrer avec les différents micros. Par groupe, nous sommes partis en forêt pour enregistrer nos propres sons. »

retrouver son chemin, flûte enchantée, vocalise, ressentir, appui,ancrer, respiration, résonnance, frottement, opéra, vibration.

Semaine 1. Jour 4.

L’intervention de Camille Rousseau (ANO)

Un solo Ce matin, nous avons accueilli Camille Rousseau, d’Angers Nantes Opéra. Elle nous a présenté son travail, son univers, l’histoire de l’opéra ainsi que les salles d’Angers et de Nantes. Chaque élève s’est présenté. Enfin, elle nous a conseillé sur nos productions personnelles.

Camille Rousseau d’ANO

Raïmana ; « Chez nous, nous avions tous réfléchis à faire des poèmes, créer des phrases, faire des bruits, pour faire un solo. L’objectif est de créer une musique avec tous ces sons accumulés ou mis bout à bout » Notre classe s’est de nouveau transformée ; un studio d’enregistrement pour notre solo.

Notre studio d’enregistrement

Jason se lance !

Faire du lien avec la classe Aménagement Paysager. Nous avons préparé une partition, l’objectif est de donner une piste de travail aux AP.

notre partition

Un travail collectif

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